L’être humain est de plus en plus conscient des défis posés par ce monde moderne et de l’impact du modernisme sur l’environnement. Dans ce cas précis, le monde de la mode est l’un des plus gros pollueurs de la planète. Une option intéressante est celle présentée par les auteurs dans la production de cuir à partir de fibres organiques. Cela pourrait être un avantage pour l’environnement en réduisant les émissions de carbone et l’utilisation d’animaux dans cette industrie.
Alejandro Moreno est celui qui a développé un cuir alternatif en utilisant la plante colombienne Fique et le latex de caoutchouc naturel comme matière première. Le cuir obtenu est très résistant, et laisse penser qu’il pourrait marquer la fin des animaux utilisés pour obtenir cette matière. Moreno et sa famille ont fondé l’entreprise écologique Fiquetex pour se concentrer sur la fabrication de ce tissu écologiquement durable. L’Université d’Oxford s’est engagée dans cette invention, puisqu’elle a financé les entrepreneurs au démarrage de ce projet.
“Ces plantes poussent partout en Colombie, du niveau de la mer à 3 000 mètres d’altitude et n’ont pas besoin de produits chimiques, ce qui les rend super efficaces”, a expliqué Moreno. « Le fique est si noble qu’il pousse dans des sites abandonnés, érodés, il n’a besoin que de soleil et d’eau ; elle pousse dans les montagnes ou au niveau de la mer comme à La Guajira », a-t-il souligné.
Le cuir biodégradable produit par Fiquetex peut être enfoui après sa durée de vie utile et deviendra un nutriment pour le sol. Dans le processus de fabrication, 10% d’énergie en moins est utilisée que lors du travail avec des cuirs synthétiques. Tous ces avantages comparatifs font de l’usine de Fique un véritable allié pour réduire les émissions de carbone. Sans oublier que lorsqu’il est à l’état naturel, sa fonction d’absorption du CO₂ de l’environnement est très nécessaire à la terre.
Il est actuellement réalisé avec ce cuir végétalien, sacs, chaussures, portefeuilles, rembourrage de chaise et emballages pour fleurs coupées. Comme la Colombie est le deuxième pays exportateur de fleurs après les Pays-Bas, nous voulons éviter d’utiliser du plastique dans sa distribution, ce matériau biodégradable est donc l’option la plus largement acceptée.
Cette entreprise a toujours cherché à réduire l’impact environnemental. De plus, les alternatives écologiques ont été largement acceptées par le jeune public, Fiquetex a donc vu cette situation comme une opportunité de croissance.
Fiquetex a reçu le soutien du gouvernement colombien, de la Royal Academy of Engineering de Londres pour une éventuelle expansion. Les responsables de pays comme le Pérou et l’Australie sont très intéressés par ce projet.
A Itagûi, une usine de cuir végétalien est en cours de construction, avec la capacité de produire trois millions de mètres de cette magnifique matière par an. La cible d’exportation est l’Australie, le Canada et certains pays européens. Cependant, Moreno fait pleinement confiance à l’expansion nécessaire pour continuer à prendre soin de l’environnement.
